Ce n’est pas juste un terme à la mode, et ce n’est pas qu’une philosophie. Les gouvernements eux-mêmes l’envisagent d’une manière très sérieuse et encouragent le mouvement. À l’inverse du tourisme de masse, le « slow tourisme » (« tourisme lent » en anglais) consiste à chercher à profiter au maximum de l’instant présent, à prendre son temps en privilégiant des destinations moins lointaines et en utilisant des moyens de transport moins polluants. On dit « bye-bye » aux plannings intensifs de visites, et bonjour aux organisations simplifiées et à l’improvisation. On vise un lieu et on se laisse porter. C’est LE tourisme qui allège la charge mentale, tout en restant gentil avec le portefeuille ET l’environnement. On vous en dit plus…

Le slow tourisme, un mouvement concrêt

L’État Français lui dédie même une définition dans l’un de ses sites : “Le slow tourisme, c’est l’art de voyager tout en prenant son temps, de s’imprégner pleinement de la nature qui nous entoure et de la richesse du patrimoine. C’est privilégier les rencontres, savourer les plaisirs de la table, avec le souci du respect du territoire et de ses habitants.” (source : entreprises.gouv.fr). 

Dans cette optique, le voyageur part un peu moins loin (il y a tant de belles choses à voir en Europe), et sur place il privilégie le vélo ou la marche. Moins de transports implique moins de contraintes, moins de stress pour “ne pas être en retard” (“dépêchez-vous, on va rater le bus”), moins de charge mentale… Bref, on profite de magnifiques paysages et de la culture locale, on découvre enfin les villages du coin, pour se détendre vraiment

Vous en avez peut-être déjà fait sans le savoir, au début, avant de devenir boulimique de culture et de visites. Et pourtant, avec le slow tourisme, vous pourrez retirer tout autant de satisfactions de votre voyage, voire même revenir plus reposé. Voici quelques astuces pour le pratiquer !

Penser à l’environnement, c’est aussi penser à soi…

Pour commencer, voyager très loin, c’est fatigant et ça implique un impact carbone non négligeable. On peut chercher le dépaysement à nos frontières, ou même sur notre territoire, et réduire à la fois notre impact environnemental et notre fatigue : pas d’avion, c’est également pas de parking longue durée, pas de files d’attentes, pas de retard de correspondance, pas de voisin de bord indélicat, pas de gamins qui trépignent derrière vous pendant des heures… Ça commence mieux vous ne trouvez pas ? 

Privilégiez par conséquent les destinations de proximité. Il y en a tellement, accessibles sans avion ou avec des vols courts. A titre d’exemple (non exhaustif), vous trouverez des paysages exceptionnels dans les Pyrénées, sur la Côte Basque, en Corse, mais aussi en Toscane, ou aux Baléares si vous voulez aller à l’étranger. 

Évitez les grands hôtels et cherchez une location ou un “Bed and breakfast” près d’un lieu proposant des sites à visiter et quelques bonnes tables locales. Faites en sorte qu’une fois sur place, vous puissiez rester à proximité, marcher ou vous déplacer en vélo. Parcourir les remparts d’un village, déguster une glace dans ses petites rues, découvrir le maquis voisin, se rafraîchir près d’une cascade… Profitez-en pour vous reconnecter à la nature, découvrir les beaux paysages, faire de la randonnée, des balades… Mais tranquillement ! Vous n’êtes pas pressés.

Le slow tourisme, c’est aussi s’imprégner de la culture locale

Avec le slow tourisme, on en profite pour rencontrer la population locale. Découvrez les spécialités de la région où vous vous trouvez, et faites marcher l’économie locale ! Vous serez surpris de découvrir de nouvelles saveurs à des prix tout à fait raisonnables. Rien qu’en demandant aux locaux ce qu’ils vous conseillent (et pourquoi), vous pouvez lancer des conversations passionnantes. Et hormis l’expérience gastronomique, vous pouvez vivre à leur rythme en découvrant leurs activités : pelote basque, pêche, bronzette dans une crique sauvage, pétanque-pastaga avec les papys du coin… 

C’est parfois plus simple qu’on ne l’imagine de passer un bon moment.

C’est les vacances, déconnectez !

Si vous voulez faire du slow tourisme, n’hésitez pas à vous couper de vos écrans. Entre le téléphone, la télé, la tablette ou l’ordinateur, vous y passez déjà vos journées pendant le reste de l’année. Rien ne vous oblige à faire une “digital detox” (désintoxication digitale en pratiquant le “zero écran” pendant plusieurs jours), mais dites-vous que vous pouvez reposer vos yeux et votre cerveau durant la journée. Profitez de la chance que vous avez de pouvoir déconnecter et vous dégourdir les jambes. Gardez votre smartphone pour immortaliser quelques belles images, mais ne consultez pas vos mails 6x par jour. Tout ça peut attendre. Profitez de l’endroit à l’instant présent : activités nautiques, lecture, yoga, cours de danse, ballades… Sans écran, on discute plus facilement avec les populations locales. Échanger, découvrir, partager. C’est aussi ça la vie…

Et si le slow tourisme c’était éviter les pièges à tourisme ?

Il y a tant de belles villes et de beaux paysages qui vous attendent. Pourquoi s’agglutiner dans un tourisme de masse ? En quelques recherches sur internet, vous pourrez trouver des destinations magnifiques en France ou à proximité, ni surpeuplées, ni surfaites. 

Au lieu d’aller dans une grande ville, intéressez-vous aux villages d’à côté et devenez votre propre guide. D’ailleurs préparer son voyage, c’est déjà voyager…

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