Et si on pouvait avoir “plus” en ayant “moins” ? C’est un peu l’idée de ces “tiny houses” (prononcer “tailleni haouz”), ces mini maisons qui font de plus en plus d’émules. Initialement imaginé par le designer américain hédoniste Jay Shafer en 1999, cet habitat alternatif et minimaliste a rencontré un succès inattendu après l’ouragan Katerina (2005) et la crise des subprimes aux USA (2008). Beaucoup de jeunes ont décidé d’y poser leurs bagages… et des seniors leur emboîtent le pas ! On vous explique pourquoi.

Qu’est-ce que c’est exactement ?

La tiny house, en français “maison minuscule”, est une vraie maison, pas une cabane, ni un “mobile home” au sens “camping” du terme. Elle est construite dans un but de durabilité, isolée, étanche à l’eau et à l’air. La structure de base est souvent un container aménagé et optimisé au maximum. Mais certains adeptes en font des exemplaires sur-mesure, en bois et matériaux composites. Parfois même très design. 

Son esthétisme s’inspire des étroites habitations modernes japonaises, créées pour faire face aux prix de l’immobilier. Claire, ingénieuse, la tiny house utilise chaque recoin pour en faire un rangement, tout en dégageant l’espace nécessaire à une certaine qualité de vie. En plus de cela, elle est nomade, car généralement posée sur une remorque. Elle peut donc être tractée par un gros van ou un 4×4. Cette option “déplaçable” participe à son succès : si on doit changer de boulot et de région, on peut changer de terrain et garder sa maison… C’est un état d’esprit avant tout !

Pourquoi vous devriez vous intéresser aux TINY HOUSES…
Source : Tiny House Builders

Un contexte favorable

Bien entendu, apportant un excellent confort à moindre coût, ces petites maisons répondent parfaitement à la crise américaine du logement et probablement à des crises à venir dans d’autres contrées. 

Enfin, la taille de ces maisons impose un mode de vie minimaliste qui s’inscrit parfaitement dans le contexte écologique actuel. Elle se veut d’ailleurs généralement autonome et passive. C’est d’ailleurs peut-être aussi pour celà que la loi Alur (pour l’Accès au Logement et un Urbanisme Rénové) intègre une législation sur les habitats alternatifs, dits “légers”, tels que les roulottes, les yourtes et nos fameuses Tiny Houses. Certaines dispositions permettent ainsi de les installer sur des terrains non constructibles. Forcément, on peut y voir un intérêt certain, à titre personnel ou pour un investissement. 

Des acteurs du tourisme ont d’ailleurs choisi d’exploiter cette opportunité pour créer des logements de tourisme alternatifs (sur le principe du bungalow avec plus de confort) sur des parcelles difficilement exploitables pour l’immobilier traditionnel. Quand l’industrie du tourisme s’intéresse à quelque chose, c’est qu’il doit y avoir de la rentabilité dans le projet !

Même IKEA s’y lance avec une tiny house “clé en main”, éco-responsable et minimaliste de 17m², à un prix plancher de 40 000 €.

Pourquoi vous devriez vous intéresser aux TINY HOUSES…
Source : IKEA

Pour les jeunes :

Évidemment, l’intérêt principal est dans le prix. Une vraie petite maison pour moins cher qu’un studio, ça fait réfléchir, surtout quand on a l’habitude des problèmes de place. Passer d’une chambre chez les parents, à un studio, puis à une mini-maison, c’est une belle progression. Pour un budget moyen de 50 000 euros, on peut être propriétaire. Il y a des options moins chères (par exemple du “fait maison” à partir d’un container si vous êtes bricoleur) et des versions plus onéreuses (avec mezzanine et climatisation), 

Rappelons-le, aux USA la Tiny House se déplace à volonté pour être au plus proche du travail. En Europe, bien entendu, des restrictions encadrent ses dimensions, son stationnement et ses déplacements, mais on peut tout de même en faire construire une assez facilement et la déplacer. L’investissement peut donc être valorisé sur la durée. 

Au même titre que n’importe quel habitat, les tiny houses sont soumises à des réglementations, mais bien moins strictes que pour l’habitat traditionnel. Le verger en friche de Papy pourrait bien devenir le 1er pied à terre de ses petits enfants.

Pour les moins jeunes :

Investissement, autonomie, résidence secondaires… Il y a pas mal de bonnes raisons de s’y intéresser. Les plus de 50 ans l’envisagent souvent en tant que “studio de jardin”, pour avoir une pièce en plus, pour un enfant qui devient grand, pour une chambre d’amis, pour une grand-mère qui tient à garder son autonomie tout en se rapprochant de la famille (c’est plus sympa qu’une résidence 3e âge loin des enfants et on reste chacun chez soi)… 

Plusieurs dizaines d’entreprises françaises y ont trouvé un filon pour répondre à des attentes de particuliers. Par exemple, la société française GREEN KUB propose des modules en bois déclinables en studio de jardin ou en extension de maison, modifiables et aménageables sur mesure. Ces modules de 11 à 30m2 peuvent s’affranchir de permis de construire.

L’anecdote “senior” : testé et approuvé par les “Sausage Nonnas”

Pour arrondir leur fin de mois et poursuivre une activité sympa entre copines, des mamas italiennes en ont fait leur fond de commerce. Le trio déplace chaque maison remorquée à sa voiture de villes en villes. Elles viennent cuisiner partout où elles vont et vendent leurs repas ! Voir du pays, partager et vivre à fond… On aime l’esprit !

Pourquoi vous devriez vous intéresser aux TINY HOUSES…
Source : Ma Résidence Retraite

Vous voici acculturés au sujet à présent ! Alors si vous avez envie de creuser le sujet pour compléter vos revenus avec du AirBnB, ou changer de vie, voici un article trouvé sur le net pour vous donner plus d’infos sur les tiny houses et la réglementation liée en France (dimensions, assurance, stationnement, zones à éviter…) : https://www.occitiny.fr/loi-alur-reglementation-tiny-houses-france/

SENIOR SESSION – par Digital Strategist – © 2022
Toute reproduction interdite – Copyright 2022

Write A Comment