Dans notre dernier article sur les “NFT, bitcoins, cryptomonnaies…”, on vous expliquait ce qu’est le “web 3.0”. Mais on ne peut pas parler de ce sujet sans parler des metaverses (ou métavers en français, contraction de “meta” et de “univers”). Ces nouveaux espaces numériques promettent de devenir la nouvelle révolution d’Internet, et un récent rapport du cabinet McKinsey leur prédit une valeur de 5 000 milliards de dollars d’ici à 2030. On nous parle de mondes fictifs très “immersifs” et “partagés”. Mais ça veut dire quoi au juste ? Et à quoi ça sert ? On vous explique…
Qu’est-ce que le metaverse concrètement ?
Le métaverse, c’est un monde virtuel. Ce terme est utilisé pour décrire des univers numériques accessibles via internet. Il y est possible de devenir quelqu’un d’autre, le temps d’une session dans un métavers (ou d’une partie si c’est un jeu). On y crée un “avatar” (représentation informatique d’un internaute) qui nous y représente. L’avatar est en quelque sorte le corps de l’utilisateur dans ce monde virtuel qu’il fréquente : il peut être ressemblant ou pas, et il permet d’interagir avec d’autres personnes. Ces interactions peuvent aller de l’échange simple entre passionnés, joueurs, curieux, mais aussi jusqu’au commerce et c’est là que ça prend une nouvelle dimension.
En effet, les jeux en ligne “massivement multijoueurs” existent déjà depuis des années, et certains permettent déjà d’acheter des objets « virtuels » avec de l’argent « réel » (des “skins” ou “habits virtuels”, des objets…). Mais imaginez que n’importe qui peut y fabriquer de nouveaux objets, les vendre, faire grandir des propriétés, etc… C’est un vrai changement de paradigme, une nouvelle manière de voir les choses.
Les origines du metaverse
Si on décortique vraiment le mot “metaverse”, on a “meta” qui signifie “au-delà”, et “vers” qui signifie “l’univers”. Metaverse signifie alors “au-delà de l’univers” ou “univers parallèle”.
Le terme “metaverse” semble être un mot récent, mais il existe depuis les années 1960 dans la littérature de science-fiction et on retrouve notamment ce mot en 1992 dans le roman de Neil Stephenson, “Snow Crash : Le samouraï virtuel”. Dans ce roman, les citoyens utilisent des avatars pour explorer un monde virtuel en ligne. Le but étant d’échapper à la réalité. Le protagoniste passe donc son temps avec son casque de réalité virtuelle et ses écouteurs pour faire de même. Et aujourd’hui, c’est clairement comme ça que ça marche.
Les visionnaires sont fascinants vous ne trouvez pas ?
Le metaverse est devenu “grand public” grâce à Facebook
Il fallait qu’un géant s’y colle pour rendre ce concept “très grand public”. Alors FACEBOOK l’a fait. Fin octobre 2021, son PDG Mark ZUCKERBERG a annoncé la création d’un metaverse sur sa plateforme. C’est à ce moment-là que le terme “metaverse” a vraiment été mis sur le devant de la scène, dans tous les grands médias. Depuis, FACEBOOK s’est même fait renommer “META” afin de bien montrer ses intentions de développer un monde virtuel, futur lieu d’échange incontournable (selon l’entreprise). Les ambitions de ce metaverse vont même au-delà d’un simple lieu d’échange puisque Mark ZUCKERBERG imagine un monde où l’on pourra jouer mais aussi faire de sports connectés avec d’autres utilisateurs (pour une compétition de vélo d’appartement par exemple), voire même de la prestation de service…
Ok, mais comment y accéder ?
Pour entrer dans un métaverse (nous précisons “un” car il y en a plusieurs), il vous faut un ordinateur, puis éventuellement un casque de réalité virtuelle et des manettes pour une “expérience optimale”. Ensuite, il faut … qu’il existe ! On peut déjà accéder à quelques métaverses comme DECENTRALAND ou SANDBOX (dans une version de test pou rl’instant) en créant un compte sur ces plateformes (ce qui n’est pas forcément très intuitif, surtout si vous ne parlez pas anglais). Mais les plus gros projets annoncés sont encore en cours de développement. Les grands groupes de la tech (Meta, Microsoft…) sont en train d’investir des millions dans la recherche et le développement. On peut donc considérer les métaverses actuels comme des ébauches plus ou moins abouties, par rapport au potentiel qu’ils représentent…
À quoi ça sert ?
C’est la grande question ! Dans le metaverse, on imagine que tout est possible. En tant qu’utilisateur ou “membre de la communauté”, vous pourrez discuter avec vos amis et votre famille à travers vos avatars, jouer, organiser des réunions, suivre des formations, monter des simulations immobilières… mais les choses peuvent aller encore plus loin. Il sera possible d’y découvrir des contenus autour de nos marques favorites (la marque de bière américaine LITE a créé un bar dans DECENTRALAND), d’effectuer son shopping, et par la même occasion de vendre des objets dont vous avez fait l’acquisition ou que vous avez fabriqués (un nouvel artisanat va voir le jour). C’est donc toute une économie parallèle qui peut être créée.
« À l’avenir, il y aura toutes sortes d’articles numériques que vous pourriez vouloir créer ou acheter : vêtements numériques, art, vidéos, musique, expériences, événements virtuels, et plus encore. La preuve de propriété sera importante, surtout si vous voulez emporter certains de ces articles avec vous dans différents services. » (Marck Zuckerberg – Source : Facebook).
Si vous lisez entre les lignes, vous comprendrez que les metaverses sont surtout utiles pour ceux qui les fabriquent. En effet, les propriétaires de chaque METAVERSE pourraient se servir au passage, en prenant par exemple un pourcentage de chaque transaction (une nouvelle TVA en quelque sorte). Et le sujet du “hardware” (le matériel physique) est aussi très important : sur un marché qui n’est pas encore “équipé”, vendre des millions de masques de réalité virtuelle (et les manettes qui vont avec) représente un marché très juteux sur lequel le fondateur de FACEBOOK s’est déjà positionné en rachetant l’un des principaux fabricants : OCULUS RIFT.
On y trouve toutefois quelques cas d’usages très sympatiques, notamment autour du jeu. Jeu qui pourrait au passage rapporter de l’argent ou meilleurs joueurs. Un autre point qui pourrait susciter des vocations. A quand les chasseurs de primes 3.0 ?
Bref ! Un monde où tout est possible et réalisable.
Un monde virtuel dans lequel tout le virtuel devient réel.
Un monde où tout le monde porterait un casque de réalité virtuelle quelques heures par jour…
Ferez-vous partie de ce monde ?
Nous, on se tâte, mais on va essayer ces univers au fur et à mesure qu’ils sortiront, c’est sûr, et on vous en reparlera probablement…
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