Jean de La Fontaine se servait des animaux “pour instruire l’homme”, la médecine moderne s’en servira peut-être demain pour le soulager… Depuis des milliers d’années, certains animaux jouent un rôle d’aidant, voire même de thérapeute auprès d’humains. Aujourd’hui les professionnels du bien-être mettent certains enseignements à profit, très concrètement. Saviez-vous que le fait d’avoir un animal de compagnie réduit notre pression artérielle, augmente notre dépense physique et renforce notre système immunitaire (source : Anderson et Al, 1992; Nimer and Lundahl, 2007) ? Ces bienfaits suscitent des vocations : on retrouve des compagnons à poils dans des séances de yoga, on découvre la ronronthérapie pour limiter le stress, on lutte contre la dépression avec des dauphins et contre l’autisme avec des chevaux… Il y a même un nom pour ça : la zoothérapie ou “thérapie assistée par l’animal”… Aujourd’hui, nous n’allons pas vous parler de Milou, ni de Gros Minet, mais de Peyo, le cheval qui détecte les cancers et apaise les malades… Une histoire émouvante.

Peyo est un cheval… empathe

Alors que l’empathie est une faculté perçue comme synonyme d’humanité, Peyo le cheval nous prouve qu’elle peut également être animale. Son propriétaire, Hassen Bouchakour l’a remarqué très tôt. Peyo était un cheval assez “indiscipliné”, très dur à dresser, mais durant les représentations hippiques, ses habitudes étaient les mêmes : à la fin de chaque “session”, il se dirigeait vers des personnes qui présentaient de la faiblesse, une douleur ou une fragilité visible. Il les suivait même parfois jusqu’à leur voiture… C’est là que Hassen s’est posé des questions et que les capacités empathiques de Peyo ont été découvertes.

Peyo et Hassen accompagnent le staff médical

Hassen, issu du monde du spectacle et des paillettes, s’est ainsi trouvé une nouvelle vocation. Avec Peyo, son fidèle compagnon, ils partent à la rencontre de malades, à l’hôpital, ou en Ephad, pour leur apporter un peu de répit, une parenthèse, et parfois les stimuler… Mais attention ! C’est Peyo qui choisit lui-même ses patients. Une vidéo le montre arpenter les couloirs d’une clinique (après un protocole d’hygiène rigoureux), passer la tête devant le hublot d’une chambre, passer son chemin, puis s’arrêter chez un patient, effectivement très atteint. L’animal est calme, il s’approche doucement, semble faire une bise sur le front du malade. Il s’agit d’un moment privilégié pour les patients qui se sentent apaisés par la présence de l’animal et vivent un moment unique avec lui. 

Nos 2 acolytes, cavalier et étalon, sont ravis d’accompagner ces personnes, parfois en fin de vie, enfants, adultes ou personnes très âgées. Pour certains, des souvenirs enfouis remontent à la surface, venus d’une époque d’insouciance, à la campagne… Le visage impassible ou crispé devient sourire. Le patient en ressort paisible ou ragaillardi. C’est assez émouvant, rien que d’en parler.

S’il est difficile de savoir ce qui se passe réellement dans la tête (ou le coeur) du cheval, on peut vous expliquer comment se passe sa journée.

1. L’hygiène avant tout

Le cheval est l’un des animaux les plus propres, il ne représente aucun danger significatif pour l’être humain. À l’inverse, l’humain peut être un danger pour Peyo. Il faut donc prendre soin de lui. Le cheval est brossé, ses sabots sont lavés, un protocole évite les contaminations dans un sens comme dans l’autre. 

2. Un travail quotidien : apaiser

Peyo est emmené vers l’une des portes des soins palliatifs. Mais lui seul décide s’il veut y entrer ou non. Ni psy, ni médecin, ni kiné, s’il rentre, il détendra tout de même ses patients, invariablement.

3. L’adaptation

Il faut 10 à 30 mn pour que l’animal s’adapte à ce nouvel environnement. Il flaire les odeurs, s’assure du calme et attend de se sentir en sécurité. Après il se dirige vers les portes des patients qui éveillent son instinct d’empathe.

4. Le choix des portes

On demande ensuite à Peyo de marquer les portes vers lesquelles il souhaite se diriger, souvent celles dont l’état du patient lui semble le plus inquiétant. Cela donne un indice de plus pour les équipes médicales.

5. La rencontre

Peyo est un animal, mais il est très calme et il ne s’est produit aucun accident jusque là, dans la mesure où son instinct est suivi et respecté. Il respecte les patients et ne se dirige pas vers eux s’ils présentent des signes de peur ou d’agressivité. C’est pourquoi il les  regarde généralement à travers le hublot, au préalable.

6. Le choix des patients

Plus la personne présente des signes de détresse, plus l’attention que Peyo lui porte sera importante. C’est assez incroyable, et pourtant c’est réel. 

Nous vous conseillons vraiment de regarder cette vidéo. Si vous n’étiez pas convaincu jusque là, vous serez probablement émus en 2 minutes…

Et vous ? Avez-vous déjà fait la rencontre d’un animal qui vous faisait du bien ? N’hésitez pas à partager votre témoignage…

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